Les biscuits de la joie aux épices de Ste Hildegarde
Cette recette a été mise au point par Hildegarde de Bingen, expérimentatrice médiévale.
Ces biscuits étaient censés « disperser l’amertume » … c'est-à-dire soigner … pourquoi pas…
Les épices au cœur du mélange : girofle , cannelle , et muscade, sont trois des piliers de la cuisine médiévale, autant pour leur goût que pour leurs propriétés médicinales.
Autre ingrédient cher à Hildegarde : la farine de petit épeautre, exquise à la cuisson et qui donne une belle couleur ambrée. « L’épeautre rend gai et joyeux ».
Pour obtenir des gâteaux bien parfumés : mieux vaut partir des épices entières et les réduire en poudre.
Pour la noix muscade, c’est facile, une râpe suffit.
Pour la cannelle et les clous de girofle, j’ai longtemps cherché et j’ai suivi un conseil judicieux en faisant l’acquisition d’un moulin à café en inox à lame amovible (Seb) impeccable.
400 gr farine d’épeautre, 150 gr de sucre roux, 3 c à c rases de cannelle, de noix de muscade, de clou de girofle moulue, 2 œufs, 200 gr d’amandes en morceaux, 250 gr de margarine végétale.
Mélanger, manuellement, les ingrédients dans l’ordre décrit ci-dessus.
Former un ou plusieurs petits pains. Les mettre au frigo 1 heure environ pour qu’ils durcissent.
Couper des tranches de même épaisseur, les poser sur une plaque et faire cuire. Th 4,5 – 5 : cuisson ¼ d’heure environ.
Gourmand, réjouis-toi : Selon Hildegarde de Bingen, ces biscuits « dispersent l’amertume qui est dans ton cœur, ils l’apaisent et l’ouvrent. Mais ils ouvrent aussi tes cinq sens, te rendent gai purifient tes organes sensoriels, réduisent les humeurs novices et donnent à ton sang une bonne composition. Ils te rendent robuste et joyeux et efficace dans ton travail….
Tant de bénéfices avec quelques biscuits…. Que demander de plus….
La réputation d’Hildegarde de Bingen a été sulfureuse pour que l’Eglise ne la canonise pas – donc elle n’est pas Sainte… malgré ses talents multiples.
Parce que si elle semble avoir recueilli ses remèdes lors des visions mystiques, elle a aussi soigné à tour de bras les pèlerins qui venaient à son monastère et n’a jamais séparé la théorie de la pratique.
Parce que c’était une âme indépendante et une musicienne inspirée.